L’usine Nutralp est entrée en fonction
Après une période de rodage, le nouvel outil de trituration Nutralp, commun à trois coopératives, traite 50 tonnes de graines par jour pour alimenter en tourteaux leurs usines d’aliments.
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Depuis le 19 février 2024, l’usine de trituration de Nutralp dans l’Ain est entrée en fonctionnement. Après une période d’ajustement, elle tourne plus régulièrement depuis trois semaines, traitant du colza, puis du soja et prochainement du tournesol.
La société Nutralp a été créée en 2021 par trois coopératives, Bresse Mâconnais (Ain), Capdis (Ain) et Jura Mont-Blanc (Haute-Savoie), pour porter leur projet d’unité de trituration afin d’alimenter leurs usines d’aliments en tourteaux issus de graines oléoprotéagineuses produites localement.
Un budget de plus de 5 M€
D’un investissement de plus de 5 M€, ce projet a pu bénéficier d’un soutien financier dans le cadre de France 2030 en s’inscrivant dans le plan de structuration des filières protéines végétales.
La capacité de trituration de 15 000 t de graines va permettre à terme de produire 9 000 t de tourteaux, soit 75 % des besoins des usines d’aliments des coopératives. Quant à l’huile, elle est commercialisée à des industriels par l’intermédiaire de courtiers. « Nous sommes très satisfaits de la qualité du tourteau et de l’huile produits actuellement », avance Thomas Aubry, directeur de Nutralp et de la coopérative Bresse Mâconnais.
Nouvel outil de stockage
À partir de la récolte 2024, les adhérents vont pouvoir livrer directement leurs graines à Nutralp, agréée organisme stockeur, comme son outil de stockage sera alors opérationnel. En 2023, ce sont 10 500 t qui ont été collectées : 4 500 t de colza, 3 000 t de soja et 3 000 t de tournesol.
« Comme nous avons démarré l’usine plus tard en saison, nous aurons un report de graines pour la prochaine campagne. Ensuite, il faudra sûrement envisager d’augmenter la production de graines, plus potentiellement en soja. Mais le volet économique va être à travailler. »
Le projet Coopéara, porté par La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes pour structurer une filière régionale de production et de valorisation de protéines végétales en élevage, devrait amener sa contribution à ce développement, puisque son dossier a été retenu en fin d’année dernière dans le cadre de France 2030. Il regroupe un consortium de 17 acteurs coopératifs et 5 partenaires techniques et va être officiellement lancé le 12 avril prochain.
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